(voir la fiche du tome)

Décidé à inspecter de fond en comble la maison de la famille d’Eren, en quête d’indices permettant d’élucider le mystère des Titans, le bataillon d’exploration entreprend une incursion à l’extérieur du Mur. Les troupes se font alors surprendre par un Titan de type féminin particulièrement dangereux, et manifestement doué d’intelligence. Au prix de lourds sacrifices dans ses rangs, le major Erwin parvient à neutraliser le spécimen. Il ne reste plus qu’à identifier l’individu qui se trouve à l’intérieur…

Le mystère s’épaissit autour du Titan féminin. Nous avons la confirmation qu’il s’agit d’un humain possédant la même faculté d’Eren, mais ce n’est pas tout : durcir des zones visées de son corps, appeler les autres titans afin de se faire dévorer et fuir, une parfaite maîtrise de son corps de titan. En bref ce nouvel ennemi se montre bien plus redoutable que ce que nous aurions pu imaginer jusqu’à présent. Le bataillon d’exploration est tout bonnement dépassés par la situation, que ce soit les soldats positionnés à seuil de la forêt ou bien ceux qui se trouvent à l’intérieur. Toutes les tentatives de maîtrise du Titan Féminin échouent ainsi que l’espoir de tous, en effet les titans se montrent bien trop supérieurs aux soldats.

La notion de désespoir est fortement présente dans ce volume suite aux ravages de ce mystérieux titan. Tout d’abord la mort de toute l’escouade Livaï à l’exception d’Eren ! Les soldats de cette unité ne sont pas apparus très souvent mais nous avions eu le temps de nous y attacher, ce tragique accident nous rappelle à quel point l’humanité est quasi impuissante face à ces créatures. Contrairement à ce qu’il peut nous faire penser, Livaï est affecté par la mort de ses camarades même si son expression reste assez difficile à cerner. Néanmoins lorsqu’il combat le Titan Féminin aux côtés de Mikasa, suite à l’ingurgitions d’Eren par cette dernière, Livaï se montre particulièrement « remonté » et combat avec une rage sans pareil ; ses émotions se perçoivent à travers son combat et sa détermination de gagner face au Titan Féminin (cette fois-ci en lui volant Eren).

Ce n’est pas abusé d’affirmer que ce volume est consacré à ce mystérieux Titan, il est présent dans les quatre grands points de ce tome: sa libération après avoir été capturé par Erwin, la mort de l’escouade Livaï provoquant la rage d’Eren, le combat entre ces deux derniers ainsi que l’échec de notre protagoniste, puis son combat avec Livaï et Mikasa. En parallèle de tous ces événements et des révélations qui en sont faites, le mystère continue de persister : Qui se cache derrière le Titan Féminin et est-ce un personnage que nous connaissons ? Pourquoi a-t-il capturé Eren sans montrer aucun signe de désir de le tuer ? Malheureusement nous ne pourrons pas le savoir dans ce tome-ci, et peut-être même dans les suivants ; les soldats étant rentrés dans la cité, il est peu probable que le mystérieux titan refasse apparition de sitôt.

Un autre point est important dans ce volume : l’acceptation de la vérité. Comme nous l’avions déjà vu dans le premier tome, le bataillon d’exploration n’est pas accueilli à bras ouverts : la population veut savoir si l’expédition a été une réussite ou un échec, mais le doute est très vite dissipé suite à l’effectif réduit à vue d’œil. C’est au milieu de tous ces brouhahas qu’Eren ne supporte pas les remarques désobligeantes des habitants, eux qui n’ont pas vécu l’enfer. Un clin d’œil est fait vis-à-vis d’Eren et Mikasa lorsqu’il était petit : deux enfants admirent « le retour des héros » et reste souriant malgré les horreurs que peuvent dire les adultes autour d’eux. C’est grâce à ces deux enfants que nous pouvons remarquer quelque chose de très important : Eren se souvient qu’il était tout aussi admirateur du bataillon lorsqu’il était plus jeune, mais il ne pouvait pas imaginer un tel enfer hors des murs ; tout simplement car il est impossible d’imaginer une chose pareille.

À part, nous voyons également le père de Petra qui souhaite parler à Livaï, sans savoir que sa fille a été tuée durant l’expédition. Cette scène est particulièrement émouvante suite aux propos d’un père qui veut le meilleur pour sa fille : cette dernière lui aurait confié qu’elle était très heureuse d’être aux côtés de Livaï et qu’elle en était très honorée, elle envisageait même de faire sa vie avec ce dernier. L’expression du caporal, malgré qu’elle soit difficile à traduire, reste très forte et nous remarquons bien que les mots de l’homme en face de lui le mettent dans un état de rage et de haine. Le plus horrible dans cette scène c’est qu’il ne sait pas que sa fille est morte, malgré le peu d’effectifs de soldats présent à ce moment, il n’a pas vu sa fille. Peut-être n’a-t-il pas regardé ? Ou alors espère-t-il au fond de lui que sa fille est quelque part au milieu des blessés ? Nul ne le sera.

Ce septième volume est une véritable plaque tournante pour la suite des événements. Entre terreurs, émotion, haine et intrigue, nous sommes affectés par ce tome qui nous rappelle à quel point le monde extérieur est cruel. L’humanité est encore perdante et nos protagonistes ont vécu l’inimaginable et en reviennent changés.

Citations de ce volume :

« Les gens capables de faire évoluer les choses sont ceux qui n’hésitent pas à opérer des choix radicaux. Ceux qui, pour venir à bout d’un monstre abominable, n’ont pas peur de se montrer encore plus inhumain que lui. On n’accomplit rien de déterminant si l’on n’est pas prêt à certains sacrifices. » Armin à Jean

« Nous devons être prêts à tout perdre. Quels que soient les dangers, nous devons avoir l’audace de les encourir. Si elle ne se montre pas plus téméraire, l’humanité court à sa perte. » Erwin à Hansi

« Je vais te massacrer. Aussitôt que mes mains seront reconstituées je t’étripe, je te démembre et quand je t’aurai réduit en charpie, je te boufferai. » Eren (titan) au Titan Féminin

« Peuh ! En partant ce matin ça fanfaronnait à tout va ! Et regarde-moi ça ! La mi-journée est même pas écoulée qu’ils rentrent déjà ! Sans blague, c’était quoi, l’intérêt de cette sortie ?! Me demande pas, en tout cas, à voir leur mines déconfites, ça a pas dû être un succès. Pour foutre nos impôts en l’air, là, c’est des champions, par contre » Un villageois